A ma fenètre une vie passe
A ma fenêtre, une vie passe….
La femme porte son fardeau sur le front
L’homme, aussi courbé qu’elle marche devant
Elle parle, lui sans un regard lui répond
La terre pour tous les deux semble tourner rond
Visages brulés par le sable et le vent
Gens du désert, habitants des vastes horizons.
Palmes aux dos, elle gagne sa pitance
Chaire harcelée par les secousses
Elle semble accomplir sa pénitence
Celle de siècles passés et de marches loin de sa brousse
Celle d’un peuple vaincu, sans visage,
D’une tribu mis en esclavage.
Aucun regard croisé n’est possible sur la route
Il l’a précède, elle, ses fixent le sable
Plus de paroles pour faire remonter des âges
Ce cri, ces pleurs, ces vieux doutes
« Nous aurions pu protéger nos femmes
Ou donner nos vies pour conjurer l’outrage. »
Alors Ils marchent, elle derrière, lui devant,
Perdu dans des souvenirs sans traces, de vaines pensées
Suivant la piste que d’autres ont dessinée
Oubliant le contraste et l’image
De cette femme pliée sous l’ouvrage
Et de cet homme courbé sans visage.
jour de retraite au désert
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