article dans la revue Spiritus numéro 250
Introduction
Alors que je prépare ces quelques réflexions, un nouveau projet de loi migration se discute en France. Les associations, les syndicats, les députés… se concertent, débattent autour de nouvelles propositions. les uns souhaitent limiter l’arrivée de personnes sur le territoire. Les autres veulent améliorer les conditions de vie de ceux qui sont déjà là. D’autres encore privilégient la venue de ceux dont la France a besoin. J’espère que parmi eux, parmi elles, l’idée d’écouter les premiers concernés germera.
1-Des préjugés qui tombent.
Suite à la parution de mon livre, Le Dey de l’hôpital, un aventurier en Algérie[1], me voici en dialogue avec vous, chers lecteurs et chères lectrices, sur un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et monopolise souvent la parole au détriment de combats plus essentiels qui nous rassembleraient, quelles que soient nos origines : préservation de la planète, un toit pour tous, une bonne éducation, un système de soin efficient, liste que vous compléterez.
L’aventure à laquelle j’ai participé, qui conduit nos contemporains du sud et du centre de l’Afrique vers l’Europe, s’arrêtait souvent au Maghreb. Parfois, ces amis rencontrés dans le désert ou sur les routes, avaient quitté l’Asie ou le Moyen Orient vers des terres promises qu’ils et elles situaient mal sur une carte. En étais-je moi-même capable avant de les entendre parler amoureusement de leur maison natale ?
De la Mauritanie à l’Algérie, leurs histoires croisent mon chemin, ma paroisse, nos marches dans le désert. Une aventure partagée, des évènements simples - un anniversaire, une naissance, même la mort d’un compatriote, ou un choriste retrouvé inanimé sur la plage - les choses de la vie nous rassemblent, exilés en terre inconnue.
A cette époque, après plusieurs séjours en Afrique centrale puis de l’ouest, je ne comprenais pas comment des hommes pouvaient quitter le sud, le soleil, le repos à l’ombre des grands arbres de la savane, pour gagner le froid, le ciel gris, et le rejet par les peuples du nord. À leur côté, j’allais apprendre que rien n’est aussi simple et que les paroles de la chanson d’Aznavour - « il me semble que la misère serait moins dure au soleil » - se lisent en miroir lorsque les richesses s’étalent en occident. Nous pouvons aussi penser que la misère semble moins dure sous la pluie, là où un avenir semble possible.
Est-ce à dire que les pays d’origine ne peuvent offrir d’avenir ? Allons doucement. L’avenir, quand on est jeune, a le gout du changement, ne pas faire comme les anciens, ne pas trimer tout le jour pour parvenir juste à nourrir la famille. Faire plus d’étude, changer de statut social. Accéder aux richesses qui s’étalent, hier sur les grands écrans, aujourd’hui dans les réseaux sociaux. Être sur la photo au pied de la tour Eiffel, comme les autres, ou devant cette grosse voiture dont le propriétaire est probablement dans son bureau quand l’ami fait son selfie. Ces pensées-là peuvent jaillir des jeunes du monde entier, y compris de France.
Vivre jeune, c’est vivre en rêve, c’est rêver. Sinon, c’est être déjà vieux. Bouger, risquer, s’arracher, la maturité passe par là. Qui prétendra arrêter cette énergie ? La canaliser peut-être, afin d’éviter les trop nombreuses morts sur les routes et dans les mers, et encore, peine perdue. Mais empêcher ces jeunes, filles et garçons, de courir après leurs rêves, ce serait presque criminel. Le monde change. Nous pouvons aller de plus en plus loin. Il devient logique de rencontrer sur nos routes des habitants de la planète entière.
Une fois que nous avons parlé de la jeunesse et de sa fougue, qui nous expliquera que le monde déverse sur ses rives des pères et des mères quadragénaires, quinquagénaires, ou plus ? Si les hommes partent tenter leur chance à l’aventure pour aider la famille restée au pays, de plus en plus de femmes prennent aussi la route aujourd’hui ?
Chaque personne part avec son histoire, celle de son pays, de sa ville, de sa famille, de sa culture. Avec d’autres, il m’est arrivé de croire que les mirages de l’occident attiraient. En écoutant, le désir de rejoindre la famille, le moment de prendre en mains sa vie, la perspective d’un travail promis, transforment cet apriori. « Devenir », comme dans le film Va, vis et deviens [2]; aller vers soi en quittant tout, à l’image d’Abraham. Les horizons sont multiples.
Et puis, bien sûr, les routes criminelles existent. La traite humaine est réelle. Parfois se cachant derrière des croyances ancestrales et brandissant la menace de représailles par les esprits eux-mêmes. Parfois organisant sur le parcours des rackets, de la violence, des viols, des rapts. Combien parient sur les rêves de leurs semblables et s’enrichissent ? Pendant ce temps, des hommes, des femmes, de plus en plus d’enfants, aspirant à vivre mieux, sont vendus, prêtés, enlevés, par des membres de la famille ou de parfaits inconnus.[3]
Dès la première étape, ces proies faciles deviennent esclaves. Les enfants se transforment en mule[4], des femmes en jouet sexuel, des hommes sont mutilés et leurs morceaux de chair envoyés aux familles pour exiger rançon. Ce fut longtemps la spécialité des tribus du Sinaï, que l’on aurait préféré garder à d’autres évocations[5], celle du départ de la libération d’un peuple. Depuis la pratique s’est exportée dans d’autres lieux d’Afrique, d’autres lieux de la Péninsule arabique, et se retrouve aussi sur d’autres continents. Est-ce vraiment nouveau ? Mieux connue peut-être, sans toutefois être combattue. Qui disait que l’homme était un loup pour l’homme ?[6] Ces sociétés humaines réunies autour de leaders qui ne reconnaissent aucune loi d’aucun pays, se nourrissent de violence, de drogue, d’alcool et souvent de promesses d’une récompense dans l’au-delà. Avant cela, quels hommes, ou quelles femmes étaient-ils ? Quelles valeurs leur furent transmises ? Un propos qui pourrait faire l’objet de bien des pages. Revenons à nos préjugés.
Libres de partir ? Nous venons de voir que certaines situations de mobilité s’imposent aux candidats proclamés. Si une certaine jeunesse rallonge le chemin vers d’autres pays et rêve d’images reçues, de films regardés, de photos envoyées par leur camarades au loin, une autre jeunesse se trouve obligée de s’expatrier pour étudier, travailler, fuir l’oppression, comme les adultes. Quand un pays n’offre plus de perspectives à sa population, le départ vers d’autres possibles est-il libre ou vital… obligé ?
Donc libres de rester ? Là aussi la réponse nous échappe. Quand la vie est menacée, quand la nourriture manque, quand d’autres vous poursuivent ou menacent les êtres chers et que pour les sauver vous devez passer par les cases mobilité et recherche d’argent, le choix semble imposé.
En vivant au quotidien avec ceux de l’exil, en écoutant leur parcours, tout me déstabilisait, toutes mes certitudes tombaient. Chaque chemin devenait singulier.
2- L’exil qui rassemble ou qui rend fou.
En Mauritanie, pays de transit, la paroisse nous rassemblait, la chorale assurait la vitalité des dimanches et des jours de répétition. Petite église famille à Nouadhibou[7], la pêche attirait des travailleurs étrangers. Des familles entières s’étaient installées dans la capitale Nouakchott et dans cette ville du nord, proche du Maroc.
Depuis les accords bipartites entre la Guinée et la Mauritanie, enseignants, cadres d’entreprise, ouvriers venus compenser le manque de main d’œuvre après la fuite[8] des travailleurs originaires du Sénégal, se rassemblent autour des paroisses. Ces familles avec enfants, se sont adaptées au pays d’accueil tout en préservant leur religion, leurs codes alimentaires et vestimentaires. Des écoles privées se sont développées pour les accueillir avec un programme en langue française. La majorité des élèves y sont mauritaniens, issus de familles désirant que leur enfants soient bilingues. La mixité s’y vit avec l’innocence des enfants. J’espère du moins qu’il en est encore ainsi.
Non loin de nous, la pasteure chinoise rassemblait aussi ses brebis dispersées, venues de plusieurs continents.
Les communautés musulmanes, elles, se réunissaient en fraternité, la Tidjaniya[9] étant certainement la plus fréquentée ; les mosquées mauritaniennes ne refoulaient pas leurs adeptes.
Tous exilés, pour des raisons différentes mais choisies, nous formions une communauté parallèle à celle du pays, autour de l’église et du « jardin d’enfants » où se côtoyaient enfants mauritaniens et enfants de guinéens et autres. Le République Islamique de Mauritanie, elle, accordait à chacun un permis de présence, visa pour les Européens, ou permis de circuler des services du Wali[10] pour les autres. Nos situations administratives, tant qu’elles furent respectées, permettaient de vivre une fraternité communautaire ouverte vers le pays d’accueil. Sont venus des jours où ce dernier succomba aux pressions européennes et se transforma en camp arrière destiné à recevoir et enfermer les candidats au départ vers l’Europe.
Beaucoup ont tenté l’aventure, le plus souvent par bateau, et pour les plus téméraires, inconscients des dangers et des mirages, par le désert, via Zouerate[11] puis la frontière algérienne. Si ce second trajet semblait un peu fou, puisque se perdre dans le désert, sans guide, paraissait inévitable, le premier par l’océan, rejetait sur nos plages des cadavres gonflés, accueillis dans le cimetière chrétien dans la peine et le silence, quelle que fût la confession des personnes. Ils demeuraient là, souvent dans l’ignorance de la famille dont nous n’avions pas les contacts. Un jour, un membre de la chorale fut ainsi repêché. Une autre fois, deux paroissiens revinrent déshydratés, s’étant perdus dans le désert. L’un d’eux sombra dans une longue errance mystique, prêchant nu dans la ville et reconduit à la paroisse par ceux qui le croisaient, Mauritaniens ou autres.
Ces mêmes personnes vivaient intégrées : l’un enseignant, l’autre coiffeur, ou encore pêcheur. Les parties de football les réunissaient sur le stade paroissial. Les marches que nous organisions dans le désert à proximité de la ville jusqu’à la baie, ou l’océan, les sorties baignades avec les familles, donnaient à la vie un semblant de plénitude. Mais le but était ailleurs : se sentir chez soi quelque part, fonder librement famille parce que les moyens étaient là, quitter les pièces de vie surpeuplées et peu salubres. Un bouillonnement intérieur d’aspiration légitime qui produit de l’énergie et du mouvement. Partir.
Je retrouvais ce même appétit de vie meilleure en Algérie, avec des conditions d’existence clandestines. Cela change tout. Traqués, cachés, exploités, le quotidien des exilés sans papiers devient un cauchemar souvent enveloppé d’un besoin d’existence « normale ». Des couples se créent, des enfants naissent, des ghettos apparaissent. L’argent fait taire les autorités et les propriétaires. Tout devient possible. L’épée de Damoclès, elle, change le fond de l’humain. Pour survivre, pour accepter ces conditions de vie où prostitution, vente d’alcool, trafic humain, drogue sont parfois les seuls moyens de « gagner » de l’argent. Et, finalement, cela arrange une partie de la société d’accueil que l’on retrouve dans les « bars », les chambres, les quartiers où se vendent les stupéfiants.
Pour éviter les viols, les femmes s’accrochent à un « protecteur ». Elles seront à lui, le temps de trouver l’argent pour aller plus loin. Enceintes, elles tentent l’aventure vers le Maroc ou la Tunisie qui deviennent nouveaux pays de transit. Elles ont avec elle le prix de la dette, l’enfant à naître. Charge à elle une fois en Europe d’assurer la venue du père. Qu’en est-il vraiment ? Je n’ai pas de visibilité sur cette réalité. Quels moyens de pression gardent-ils sur elles ?
Ici, en France, nous retrouvons ces femmes avec leurs enfants, seules à essayer de concilier quête de papiers, travail pour nourrir la progéniture et éducation. Cette partie de la population en exil est peu médiatisée. Celle des aides ménagères, des personnes au service des plus faibles de nos contemporains français, que beaucoup ont découvert pendant la pandémie, présentes, laborieuses, nous l'oublions vite.
L’actualité ouvre sa Une sur les autres, hommes désœuvrés, traumatisés, devenus violents au dehors pour peut-être fuir la violence au-dedans. Traqués chez eux, ils le deviennent ici après avoir rêvé de liberté et de paix. Le cerveau ne fait plus la différence, ici et là-bas même combat. « Si je veux survivre, je dois me défendre… Attaquer le premier peut-être ». Le drame survient. Des innocents meurent. Pourtant, on savait. On savait que le point de rupture était proche. On sait que mettre un être humain en prison ouverte ou fermée, le comprime, l’asphyxie, lui fait perdre ses repères et parfois tout espoir en l’humanité.
3- Témoignages de force et conditions du vivre ensemble.
Je pourrai terminer mon témoignage, en me focalisant sur les lois qui en Europe se durcissent à propos de l’accueil des exilés, sur les nationalistes qui prennent le pouvoir et essaient de faire chuter les vieilles démocraties qui peinent à se renouveler.
Je préfère évoquer des parcours de vie qui nous montrent la résilience et la force de ceux qui migrent..
Je pense à C., fuyant la RDC pour un mélange de raisons entre désir d’études et magie menaçant la famille. Son père disait à chacun de ses fils de partir pour vivre. Je le rencontre au Burkina Faso enseignant l’anglais, puis le retrouve en Mauritanie, coiffeur, chanteur-prêcheur au service des communautés chrétiennes. Inutile de vous dire que nous sommes tombés dans les bras l’un l’autre, membres d’une même courte histoire passée et membre d’une même famille. C. parvient à obtenir un visa pour la France grâce à son parcours universitaire et doit faire ses preuves pour obtenir le droit d’y rester plus de trois mois. Défi difficile à relever, clandestinité, avocat, travail au noir, plusieurs années de peur, d’études cachées, et il obtient enfin son sésame, avec de lourdes dettes à l’appui. Les frais d’avocat sont exorbitants. Ses frères l’ont aidé parce qu’ils étaient pour les uns déjà Français pour les autres régularisés, chacun avec un parcours dans la clandestinité. Aujourd’hui, papa de trois enfants, il vit avec sa femme au Canada. Il continue à travailler, à étudier, se former. Il s’engage toujours dans sa communauté chrétienne. Au mérite, le pays lui a accordé la nationalité.
M., Ivoirienne, donne naissance en Algérie à une petite fille, dont le père, exilé lui aussi, la frappe. Elle fuit avec son enfant. Elle échappe au viol en Lybie mais pas à l’enferment. Elle y est témoin de la torture et de la violence. Elle pense que la présence de sa fille l’a protégée. Elle traverse la mer dans un bateau qui s’enflamme. Brulée au troisième degré, elle est héliportée jusqu’en Italie où elle demande l’asile. Attirée par la langue française et la communauté ivoirienne, elle gagne la France. Après des années sans papiers, elle reçoit finalement une carte de séjour. Aujourd’hui, elle commence une formation d’aide-soignante. Sa fille entre au collège.
T., enfant de 15 ans, fuit la Guinée après le massacre du stade de Conakry et arrive à Strasbourg. La France envoie les mineurs au hasard des pourcentages d’attribution dans l’un ou l’autre département. A dix-huit ans, les jeunes doivent devenir autonomes pour obtenir leurs papiers. Impossible de suivre un cursus scolaire général. Il s’inscrit dans une filière professionnelle et étudie l’imprimerie. Les livres l’accompagnent, le fascinent. Il est aujourd’hui auteur d’un livre poignant décrivant son parcours.
Et je termine par F., maman congolaise, qui donne naissance à ses premiers enfants en Algérie. Accueillie dans un centre pour femmes seules avec enfants, elle peut souffler dans un milieu bienveillant. Elle, l’étrangère, vit grâce à la générosité des Algériens. Son parcours la mène aussi de la Lybie à l’Italie. Aujourd’hui, elle travaille comme aide-soignante à Milan. Elle vient de reprendre contact avec le Centre Darna où ses enfants ont vécu leur première année pour faire un don au profit des mamans algériennes.
Conclusion :
Lors de mes différents séjours missionnaires en Afrique, ceux qui partent étaient perçus soit comme des faibles qui ne savaient pas se contenter de ce que les autres endurent, soit comme des rêveurs. Pas très bien considérés, incompris.
L’exil comme tabou rend difficile le retour. L’investissement des familles oblige encore.
J’espère que notre regard change. Que ceux qui, partis vivre au loin par choix, par désir de transmettre ce qu’ils ont de plus fort en eux, peuvent porter ce même regard sur ces exilés aux parcours si difficiles.
À l’arrivée, tous sont égaux. Ils apportent en Europe, comme les missionnaires ailleurs, leur désir de vivre la différence, ce en quoi ils croient profondément. Ils se mettent au service des populations locales. Ils diversifient les cultures et les enrichissent. Leur dynamisme est indispensable ; leur regard neuf sur les choses permet la créativité. Le choc des idées, des manières de faire, des valeurs bouleversent de part et d’autre, transforment de part et d’autre.
La relation au vivant de ceux qui viennent d’ailleurs nous aidera aussi à prendre soin de notre planète. Ici, dans l’Est de la France, les Young Caritas, branche jeune du Secours Catholique Caritas France, sont majoritairement d’origine étrangère et s’engagent pour la sauvegarde de l’environnement.
Missionnaires au loin, vous connaissez les valeurs des peuples dont les exilés, arrivés ici, sont porteurs. Vous connaissez les difficultés qui peuvent les pousser au départ. Vous avez aussi ressenti les peines de l’exilé loin de tous ses repères. Aidez-nous à mieux les accueillir.
[1] Edition Le Lys Bleu, 2022, le Dey de l’Hôpital, un aventurier en Algérie, Laurence Huard
[2] Va, vis et deviens est un film franco-israélien réalisé par Radu Mihaileanu et sorti en 2005.
[3] « Trajectoire, Guinée » : Trajectoires | Etude : "En quête de protection : le parcours incertain des mineurs guinéens en Europe" - InfoMIE.net
[4] Transportent de la drogue ou d’autres marchandises
[5] Au Sinaï, Dieu sauve son peuple (la-croix.com) ; Sinaï (Bible) — Wikipédia (wikipedia.org) ; Mont Sinaï — Wikipédia (wikipedia.org)
[6] Plaute, Plaute — Wikipédia (wikipedia.org), -195 av JC, visant la peur de l’inconnu et non la violence humaine, repris par Thomas Hobbes, Le Léviathan en 1651, hésitant entre « l’homme comme un dieu pour l’homme » et « l’homme comme un loup pour l’homme » Thomas Hobbes - LAROUSSE
[7] Ville de la péninsule mauritanienne
[8] https://www.universalis.fr/evenement/22-avril-3-mai-1989-senegal-mauritanie-massacres-de-senegalais-et-de-mauritaniens-a-dakar-et-a-nouakchott/
[9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Tijaniyya , confrérie musulmane
[10] Gouverneur, préfet
[11] Ville terminal minier relié par train à Nouadhibou
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