Automne
Un tunnel en or passe au-dessus de ma tête
S’élève un parfum d’humus chaud et humide
Qui taquine mes narines
Les kilomètres s’effacent et se rappellent au passé du sol foulé
Le vent court ailleurs et le canal se métamorphose
En miroir qui aspire la flore et ses géants
Un lit de roseaux se penche vers les eaux,
Elégante révérence
La cime des érables et des Hêtres asticote les fonds
Je ne sais plus si je traverse ce paysage coloré
Ou si c’est lui qui vient m’envelopper à chaque pas
Quelques cris envahissent les espaces
Laissés vides dans les charmilles
Mésanges, petit chant,
Poules d’eau, appel strident,
Elles arrachent des notes éparpillées à la mélodie du silence
Le noir du terreau se colle aux semelles
Les aide à rebondir sur les harmonies
Le chemin s’enfonce dans les bois
Les senteurs se font plus savoureuses
Tièdes et rousses à la fois
Il gravit de petites collines
Puis serpente les étangs
Deux cygnes repoussent un tapis
Flottant de lentilles d’eau vert délavé
Nage sans éclat, douceur de vivre à deux
Un train passe sans siffler,
Manque à l’histoire, à l’oreille
Le trajet habituel me retrouve
L’autre m’avait un peu détournée
Les pas se font plus assurés
Presque plus rapides en reconnaissant leurs traces
Tunnel qui repasse au-dessus de ma tête
Voûte blonde, réconfort.
C’est l’automne.
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