Perles d'Afrique

Perles d'Afrique

Ce continent qui doit renaître....l'Afrique

 

Terre rouge argileuse ou noire volcanique, tu débordes de fertilité

Tu t’ensemences et tu nourris des peuples nombreux, objets de ta fierté.

Depuis la nuit des temps aux confins de magnétismes saisissants

Pressée de forces millénaires, tu enfantes la pierre précieuse,

Les cristaux translucides et les minerais envoutants

Tes profondeurs n’égalent que tes sagesses ingénieuses.

 

Berceau d’un animal qui se mit debout contre ton sein nourrissiez

D’une espèce unique qui parsèmera la planète entière

Sans jamais revenir épouser celle dont lui vint l’intelligence et le verbe

Reniant trop souvent les caresses, la tendresse et les soins

De ta généreuse nature, ce bipède te foule, te piétine, t’arrache

Les richesses dont il se pare pour conquérir jusque l’Espace.

 

Tu demeures accueillante à qui revient dans la douceur

Tu offres l’azur de tes flots et l’or de tes rayons

Gratuité de nuits sous des constellations endormies

Moments d’apaisement et rythmes envoutants de comptines

Que tu murmures depuis tous les  commencements

Echos qui reviennent des cotonnières au-delà des océans.

 

Tes parfums ! Ô tes parfums ! Quels mots pour évoquer leur suavité ?

Tes nutriments créent sans cesse de nouvelles orchidées

Qui laissent au dessus d’elles s’élever des nappes dorées

Voiles entremêlés de nectars  venant de fruits multicolores

Goyaves, passions, mangues, papayes, pomme cajou,

Et d’épices que le palais salive avant l’heure du repas partagé.

 

Cependant, tes enfants, qu’ils soient lointains ou présents

Te rougissent de honte et de sang. Leur labour creuse sans semailles

Pour en extraire la mort, la haine, la peur et la fuite

Jetant tes fils et tes filles dans des conflits sans fond

Sur des terres arrogantes qui portent d’autres noms

Sur des mers qui ne renvoient plus leur image, ils n’osent plus se regarder.

 

De peur de te voir, défigurée de larmes trop versées

Tes ressources abandonnées aux pillages d’hier et de demain

Tes parfums enfouis sous la poudre et les gaz toxiques

Tes jardins abandonnés à des cultures extensives

Tu ne nourris plus tes peuples. "Que t’ont-ils fait, mère ingrate !"

Toi, humiliée, tu t’enfonces dans les eaux d’où tu avais émergée.

 

 

Laurence, aout 2017



13/08/2017
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