deux p'tits pieds noirs dans un couloir
Deux p’tits pieds noirs dans un couloir…
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Si je savais créer de la musique
Je composerai une mélodie
Sur laquelle ils danseraient
Au rythme de la vie !
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Découvert dans un cimetière
Ecrasé sur l’épaule d’un père
Pourtant pas le sien
Resté au Bénin
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Si je pouvais apprivoiser les couleurs
Je peindrais sur une toile
La terre rouge et verte du pays
Où il jouerait au rythme des étoiles
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Brulant de fièvre
Dans cet espace surchauffé de misère
Attendait-il son tour ?
Les adultes oubliaient-ils l’amour ?
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
La vie l’emporte, il reste sur terre
Accueilli dans un couloir d’hôpital
Le sang rejaillit tourbillon infernal
Remontée du temps, brûlant de mystères.
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Qui courent, qui dansent, qui jouent
De chambre en chambre
Dérangeant les cultures et les coutumes
Tantôt repoussé, tantôt attirant !
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Il dévale le couloir de couleurs et de lits
Rencontrant sourires ou voiles éteints
Sa peau couleur de vie
Se reflète dans des robes longues et noires
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Ivre de vie, d’espace et de rires
Des mains caressent sa tête nue et crépue
D’autres s’éloignent par peur, par habitude
Peur de l’espoir ? Ou peur de l’enfance ?
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Qui vibrent des tamtams d’autrefois
S’élancent et bousculent l’histoire
Revenant au monde du voyage :
Départ vers le nord et ses mirages
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir.
Qui nous redisent que nos frontières
N’engloutiront pas l’espérance
De trouver sur cette terre
Un chemin de véritable innocence.
Deux p’tits pieds noirs
Dans un couloir…
A toi Sabrina, ce 21/6/10, pour tous les enfants qui te sont chers.
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