Ecrire, écrire pour ne pas mourir…
Ecrire, écrire pour ne pas mourir
La mort physique n’est peut-être pas la pire
Quoique je ne n’en puisse encore rien dire !
Cependant des êtres chers sont déjà partis
Partis et pourtant tellement présents
Non la mort physique n’est pas la pire
Quand le moral s’épuise a chercher des raisons
A la déraison, à l’obscurantisme, aux ombres portées.
Ecrire pour conserver quelque chose de l’espérance
Rattraper une part de l’innocence
Semée aux premiers jours, à l’aube naissante
Au cri qui s’arrache à la vie, première douleur inconsciente
Chercher les mots qui soutiennent un souffle
L’expression qui ranime une voix… ou une voie…
Un vers qui rapproche le néant d’un tout vivant
Une mélodie sans musique qu’emporte le vent
Écouter la vie et lui donner sens
Murmurer l’histoire inscrite au fils des semaines
Découper le temps en guirlandes brillantes
Fête des syllabes où renaissent les poèmes
Rimes de soutien à l’esprit créateur de mouvement
Et qui vibre de branche en branche, de ligne en ligne
Pour insuffler aux êtres une existence plus intense
Les laisser nous transformer, nous renouveler patiemment
Écrire pour entrer en contact, créer des liens
Créer des lieux de mémoire partagée, de souvenirs communs
Écrire pour offrir quelque chose au cœur de la pauvreté
Un virtuel qui prend forme en quelques lettres serrées sur du papier
Une question d’existence, recherche d’une pensée
Accepter l’inacceptable sans vivre à fleur de peau
Et oser voir, rire, chanter, aimer
Opposer la résistance des mots à l’avalanche des maux.
Laurence 15/02/2014 après avoir été rejetée d’une paroisse algéroise
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