Perles d'Afrique

Perles d'Afrique

Héritage

Comment dire tout ce que je vous dois ?

Cette certitude qu'une femme debout

Peut remuer le monde et briser des chaînes

Chaînes de silences et chaînes de violence.

 

Ce goût de susciter un regain de vie

Là où le souffle, à bout, voudrait s'éteindre

Là où la souffrance n'a plus de cri, plus de plainte

 

Cette folie de croire et d'espérer

Quand les vagues emportent les aventuriers

Quand le sable dévore la jeunesse d'un continent

Espérer qu'une rencontre, un mot, une main

Puisse donner au regard l'étincelle

Qui enflammera le corps d'un mouvement nouveau.

 

Cette joie de suivre Celui qui prit cette route

Celui qui de sa jeunesse a aussi tout donné

Pour que l'Amour soit l'unique Pardon

Pardon pour un monde offert mais pourtant rejeté

Pour un monde créé qui disparaît en fumé

Fumée d'usine et de guerre

Fumée de tabac et d'incendies sur une terre desséchée

Desséchée comme les cœurs de ceux qui s'enrichissent

A l'abri de villa blockhaus, à l'abri des autres

Richesse éphémère aux portes de la misère

De terres appauvries, d'espaces volés

Volés à la liberté ; volées au droit ; volées aux paysans !

 

 

 

 

Ce regard qui compâtit et demande la grâce de ne pas juger

D'être humble partenaire d'une planète en danger

De vivre en travaillant à la faire renaître

 

Ce goût pour la justice qui console les cœurs

Et s'emporte de colère quand un enfant meurt

De trop d'ignorance, d'un manque d'humanité ;

Qui s'engage dans les marches réclamant la paix

Qui marche au milieu d'une jeunesse assoiffée

Assoiffée de vie, de bonheur et d'espérance

Et crie dans la rue ou dans les stades

Sa rage de n'avoir aucun espace

Où à son tour devenir,

Devenir soi, devenir en humanité !

 

Comment dire ce que je vous dois ?

Les mots s'envolent alors je marche

Les mots se dérobent alors j'écris ;

Les mots m'échappent alors je vis ;

Les mots sont petits, alors je pars ;

Je pars vers ceux qui appellent

Je pars à la rencontre de Celui qui est tout en tous !

Et je pars avec vous.

 

 

 

A Marie Josée, Marie Aimée et Marie.

Laurence 12 septembre 2009



12/09/2009
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