Perles d'Afrique

Perles d'Afrique

mur...mur...migrant

Mur…mur…migrants…

 

 

 

Leur vie passe sous silence, coincée entre deux murs

Leur vie suscite indifférence, prise entre bleu et or

Mur méditerranéen presque infranchissable, bleu azur

Mur saharien où la soif menace, jaune décors

 

Un couple revient. Lui du nord, elle du sud.

Fuyant tous deux leur détresse, une vie trop dure

De leur rencontre naquirent deux fillettes

Belles brunes aux yeux noirs, deux vraies jumelles.

 

Il a cru, après 20 ans ; vivre un retour de « star »

Etre adulé, choyé, espéré par les siens.

L’Algérie a haussé ses immenses remparts.

Il ne rencontre que défis et regards éteints.

 

 

Un homme s’avance amaigrit par l’errance

Assoiffé de vie et de chaire comme au désert

Ce lieu où s’évaporent les rêve d’enfance

Devant lui un océan de misère.

 

Les poumons rongés par le mal de vivre

Le corps décharné, le visage sans sourire

Les traits tirés par une intense douleur

La mort l’emporte sur sa quête de bonheur !

 

 

 

Ô Mer ! Laisseras-tu les enfants d’Afrique te traverser

Comme on traverse le temps, le tristesse et la douleur ?

Ô Dunes ! Redonnerez-vous à leurs parents de votre chaleur

Celle d’un digne retour, d’une grandeur retrouvée ?

 

 

 

 

 

Murs d’angoisse, murs incontournables

Qu’il faut escalader pour plus de liberté

Qu’il faudra faire tomber pour un partage équitable :

D’un vivre mieux possible, de richesses volées enfin retrouvées !

 

Les maux qui les entourent atteignent nos cœurs

Mais trop souvent éteignent notre raison

Aucune parole ne vient libérer la peur

Du mirage, sans fondement, de l’invasion !

 

 

Croupissent dans le désert des corps sans âmes.

S’éffacent dans le sable des espoirs perdus.

Brûlent dans la mer des brasiers sans flammes

Caressent les eaux des êtres décharnés, nus.

 

Nus comme les textes qui les condamnent

Sans pudeur, sans pitié, sans humanité

Nus comme la vague qui se brise sur le rocher

Emportant la force d’une jeunesse sans aucun état d’âme !

 

Fondu de sable jaune, noyer dans la mer, bleue !

Deux murs convertis en abominables prisons.

Quelle espérance reviendra les rendre heureux ?

Quel chemin s’ouvrira vers de nouveaux horizons ?

 

 

 

                                                            Laurence  2009

 



26/07/2009
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