Noël, enfant des échafaudages
L’enfant des échafaudages
Le monde est un immense chantier
Les murs de séparations s’élèvent à l’Est
Quand ils s’effondrent à l’ouest
Bethléem aujourd’hui encerclée
Hier Berlin libérée dans des cris de joie
Des lamentations s’élèvent dans Gaza
Au nord du plus abandonné des continents
Dans une ville qui se relève de douloureux évènements
Blanche ! S’étalant généreuse vers la mer
Elle élève un somptueux bâtiment
Qui croulant sous le temps et les vents
S’accroche à la vie et à la terre.
Des hommes et des femmes font vibrer sa robe rose
Et ses vitraux à la lumière s’exposent
D’une jeunesse retrouvée et de couleurs divines
Poussière de pierres sculptées de Lys
Liserai de pierre, chapelet d’édifice
Tournoyant au dessus de la colline
Fortifier la voûte, effacer les doutes
Elle tiendra, haute, et s’offrira encore
A ces milliers de pèlerins déjà en route
De tous les continents,
D’un même coeur vibrant
Venus déposer leurs humbles trésors
Cerclée de fer, la grande Dame se dresse
Percée de vent, ses fenêtres ouvertes
Elle attend chaque jour les passants
Fidèles ou inconnus en elle confiants
Madame d’Afrique est en convalescence
Elle demeure à tous Présence.
Et ce soir de décembre, qu’offrait-elle ?
Comment donner à l’enfant de Noël
Un abri de pierre fendu et d’échafaudage ?
Un lieu qui rappelle celui d’un autre âge
Loin d’être laide mais pas aussi belle
Elle transforme son antre, en un magnifique Autel
Laurence, 25/12/09
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