Pour l'anniversaire de Jean François, retour à l'écriture/ Une petite main pour gravir les escaliers du destin
Une petite main pour gravir les escaliers du destin
Un monde inconnu, un autre monde, tant de nouveautés.
Un océan traversé pour rompre l’éloignement de trop d’années.
Des émotions à en perdre le souffle, à tout remettre en question.
Des souvenirs qui s’effacent dans la force du présent et du don.
Un dimanche ordinaire une liturgie de la vie extraordinaire.
Page blanche d’évangile qui se noircit comme cette petite main
Qui me donne de l’assurance, du courage, des repères.
Petit bout de femme qui attend d’être invitée au festin.
Il semble normal que nos doigts se rejoignent pour gravir,
Gravir les marches de cette église comme les marches de la vie
Entraide sur l’incertain chemin et nos fragiles destins.
Echange de vérité plus qu’un réel échange de sourires.
Petite fille du monde venue d’ailleurs et déjà d’ici,
J’imagine ton accent québécois qui se forge dans ta gorge
Ta langue maternelle est celle de l’espoir et de la foi
Continents et mers traversés au risque de la mort.
Aujourd’hui aidant une française perdue dans une immensité
Immense continent, immense histoire, immense amitié
Immense questionnement, immense complicité
Ta fragilité offerte dans ma main me transmet leur audace.
Sur les routes ensablées des déserts, ballotés sur les mers
Tes parents ont rêvé d’un monde où tu pourrais grandir.
Sur les routes d’Europe ou d’Amérique, usant leurs godasses
Imaginaient- ils qu’aujourd’hui tu m’offrirais ce passage ?
Cet escalier gravit avec toi, allégorie de toute une existence
En apparence je t’aidais à monter, tu étais ma puissance.
Nos chemins se sont séparés et l’intensité du moment m’encourageait
Nous avions à vivre ici une part de ce qui nourrirait notre avenir.
Laurence 9/10/2016
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