Perles d'Afrique

Perles d'Afrique

vendredi Saint 2011

Vendredi Saint 2011

 

Curieux sentiment d’une présence jamais aussi forte

En ce moment où la porte est ouverte sur l’absence

Tu es là comme à nul autre instant

C’est quand ta sainte présence n’est plus signifiée

Que tu te fais proche, vivant, dans l’attente de la mort

Réelle humanité, réelle amitié qui réconforte.

 

Une foule est venue,  mémoire d’une agonie

Une foule a voulu célébrer le don d’une vie

Pourtant c’est ce vide qui m’habite

Et la solitude qui m’envahie

Fraiche, douce,

Tu es là autour de cette porte ouverte.

 

Comment ce jour, ces heures de douleurs

Sont-elles aussi un temps de bonheur ?

Qui  s’insinue dans ce malheur

Pour y semer des larmes et ouvrir mon cœur ?

Quelle vie s’échappe de l’angoisse

Du départ d’un être aimé, assassiné ?

 

Je n’étais pas là à tes cotés, je ne t’ai pas vu en Galilée

Deux milliers d’années se sont écoulées

Pourtant tu m’es présent depuis que je suis née.

Ami d’enfance, compagnon de route et d’espérance

Conseiller discret  des choix de vie, des désirs d’humanité

Dieu caché au plus profond de ce qui m’appelle à exister.

 

Mémoire attristée, mais mémoire sauvée

Histoire ravivée, histoire écrite dans le sang

Chemin parcouru chaque douze lunes

Chemin de croix, chemin d’offrande

Corps abandonné et corps retrouvé

Cloué et vite arraché au sort des condamnés

 

Tu traverses la mort comme on traverse la vie

Jusqu’au bout de ton souffle, jusqu’au bout de tes forces

Tu accompagnes encore ceux qui souffrent aujourd’hui

Jusqu’au bout de leur souffle, jusqu’au bout de leurs forces

La petite porte reste ouverte

L’absence respire ta présence.

 

                                                               Laurence 22/4/11



25/04/2011
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