Perles d'Afrique

Perles d'Afrique

A ma fenètre une vie passe

A ma fenêtre, une vie passe….

 

La femme porte son fardeau sur le front

L’homme, aussi courbé qu’elle marche devant

Elle parle, lui sans un regard lui répond

La terre pour tous les deux semble tourner rond

Visages brulés par le sable et le vent

Gens du désert, habitants des vastes horizons.

 

Palmes aux dos, elle gagne sa pitance

Chaire harcelée par les secousses

Elle semble accomplir sa pénitence

Celle de siècles passés et de marches loin de sa brousse

Celle d’un peuple vaincu, sans visage,

D’une tribu mis en esclavage.

 

Aucun regard croisé n’est possible sur la route

Il l’a précède, elle, ses fixent le sable

Plus de paroles pour faire remonter des âges

Ce cri, ces pleurs, ces vieux doutes

« Nous aurions pu protéger nos femmes

Ou donner nos vies pour conjurer l’outrage. »

 

Alors Ils marchent, elle derrière, lui devant,

Perdu dans des souvenirs sans traces, de vaines pensées

Suivant la piste que d’autres ont dessinée

Oubliant le contraste et l’image

De cette femme pliée sous l’ouvrage

Et de cet homme courbé sans visage.

 

 

                               jour de retraite au désert 



12/12/2009
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